Poser l’œil sur la cuillère de l’ombre, et cerner le regard absent
pour dessiner ta cécité.
Deux ou trois pas sur le sable ondulé
Manger l’algue des effrois, de ceux qui planent sous le torrent des fuites
La mer mutilée qui pleure ses morts
Comme un marin perdu dans la nuit
Cette coque fracturée sous la gifle des amnésies
Le frôlement suspect des caresses acérées
Il y faut cette violence des charmes
Cette odeur mutinée des embruns
Pour mesurer, peut-être, la portée de la chute.
08 juin 2015 - JCD