Une vache noire et blanche m’observe d’un œil déli­cieux et délicat.
Elle semble avoir tout compris de la vie.
Une bulle glisse de sa langue :
ne me donne pas en pâture.
Dis le chien, tu vois les péniches montées sur des pattes ?
Il prend la carte, la retourne. Non c’est que je n’avais vu que l’autre face.
                              […]
Le dresseur de serpent avait dû découvrir en elle un spécimen des plus racés et des plus mortels. Pour moi il se lovait, se pliait en harmonie, jouait de cet écho lascif du brin de folie enroulé autour de mon poignet.
Elle riait, de ses dents affûtées, elle se déplaçait comme un grand carnassier. Combien d’espèces de prédateurs pouvait-elle incarner ?
Anad Ecmo et l’Aigle de Jéricho
(extraits Tome3)