Bois d’âmes comme épisode configuré
Buées humées dans les fragilités cristallines
Ton œil ogive sur les confins des hordes.
Minuscules apprêts spongieux quand mer en ivre recrache tes cris et tous ces corps empierrés de solives
Mandibules armées déchirées de nos crimes ou dits tels en liberté sur le mur

Un écueil figé de fer dans la paume de l’écrit…

La vague cisaille et babine les blessures de l’écume
C’est le piège des hardes et des haillons apeurés
Le corps nu des folles assoiffées dans la nuit

Fugue criblée de liens…

Avoir peur des bâillons ou les arracher aux vents
Enlever la peau des bruines dans l’architecture des lances
Maintenir sous le pied l’empreinte des dépossessions

Quand l’Afrique murmure ses mémoires inachevées
Elle suppure de toutes les amnésies silencieusement meurtries

Bris d’ombres sur le carreau des travées
Ces peuples délaissés aux sillons des exodes
La vie élaguée des marbrures du tombeau
Bois d’âmes
Douleur du monde