Apprendre à mourir seul enfin perdu égaré dans les épines et soutenu par la corde de l’élan. Des grappes assoiffées ont écrasé ma gorge j’ai revu les cous coupés les poses secrètes des yeux absents le défilé des condamnés.

Mais là c’est une image qui défile sur le silence. J’ai relu les poèmes de Gérald, ouvert la valise de cuir et bruni mon espérance des certitudes vitales. Pourquoi suis-je venu mourir ici ? Pourquoi ailleurs ?

La mort se résume à quelques lignes, deux fleurs fanées, un pleur, un petit recroque-villement  exhibé en parures de compassion.

Apprendre à mourir seul. Sous les étoiles. Et leur danse endiablée. Dans le sillon de la nuit et l’hypothèse dénudée de ces feulements inaccessibles. Craquèlement. Criaillerie. Sous la sente et dans l’odeur du citron. Dans le souvenir dessiné de ces lèvres absorbées par la fièvre. De cet élan qui fit que des gestes et du mouvement il ne reste que l’océan et son battement d’érosion.